Comment retenir tous les nouveaux résidents venus en Atlantique pendant la pandémie?
Radio-Canada
De Toronto à Montréal, plusieurs familles ont choisi de déménager dans les provinces atlantiques pour la qualité de vie, le marché immobilier plus abordable et la gestion de la pandémie avec un taux d’infection moins élevé qu’ailleurs. Certaines déchantent aujourd'hui face à des prestations de soins de santé inadéquates ou même inaccessibles, une crise du logement sans précédent et un coût de la vie plus élevé qu'anticipé.
La pandémie. Ça fait un bout qu'on cherchait à revenir en Nouvelle-Écosse, explique Stéphanie Maillet, mère de deux jeunes enfants de sept et trois ans.
Sa famille a décidé de poser ses valises à Mavillette dans la Baie Sainte-Marie en avril. Ils ont quitté Ottawa en pleine pandémie entre autres pour leur fils , qui a subi une transplantation du foie, aux prises avec un système immunitaire affaibli en raison des médicaments antirejet qu'il doit prendre.
Il y avait beaucoup moins de cas en Nouvelle-Écosse dans les Maritimes qu'il y avait à Ottawa, ça offrait l'opportunité de remettre mon fils à l'école, dit Stéphanie Maillet.
Mais les médecins se font rares dans la région et les hôpitaux sont à plusieurs heures de route.
Ça fait à peu près six mois qu'on est sur une liste d'attente pour recevoir un médecin de famille et puis il n’y a personne qui nous a rappelés encore, on nous dit que les médecins s'en vont à la retraite, soit que les jeunes médecins ils viennent, mais repartent tout de suite.
Il y a aujourd’hui près de 75 000 patients sans médecin de famille en Nouvelle-Écosse, fait valoir la Dr Robyn MacQuarrie, obstétricienne-gynécologue et présidente sortante de l'Association des médecins de la Nouvelle-Écosse.