Comment les villes de la Colombie-Britannique tentent-elles de mettre fin à l’itinérance?
Radio-Canada
Face à l'itinérance, chaque ordre de gouvernement a son rôle à jouer et, sur le plan local, les villes de la Colombie-Britannique semblent adopter des approches différentes. Si personne ne semble avoir la recette miracle, les résultats de ces politiques sont variables d’une ville à l’autre et les sans-abri ne sont pas logés à la même enseigne partout sur le territoire.
À Prince George, dans le nord de la Colombie-Britannique, un nouveau règlement adopté par le conseil municipal a récemment suscité la polémique et la colère d’organismes de défense des sans-abri. En cause : une approche punitive de la mendicité avec des contraventions de 100 $ qui pourront désormais être données aux personnes qui quêtent dans la rue.
La ville donne le droit aux policiers de discriminer et de stigmatiser ouvertement nos sans-abri juste parce qu'ils sont des sans-abri, fustige Maybelline John, membre du groupe communautaire Together We Stand.
Pour la mairesse de Prince George, Lyn Hall, ce règlement répond aux préoccupations des citoyens qui souhaiteraient voir plus de sécurité au centre-ville.
Concernant l'hébergement des sans-abri, Prince George est également au cœur d’une bataille judiciaire. La Ville cherche à obtenir une injonction auprès de la Cour suprême de la Colombie-Britannique pour expulser les itinérants qui vivent dans des campements de fortune.
Prince George fait valoir que les lits dans les refuges sont vides et que cette injonction aiderait les sans-abri à se déplacer à l'intérieur.
Mais selon des organismes de défense des itinérants, ces places en refuge ne conviennent pas à tout le monde.