Comment décider de la meilleure stratégie vaccinale pour l’automne?
Radio-Canada
Les Canadiens ont peut-être la tête aux vacances, mais les autorités de la santé publique planchent déjà sur une campagne de vaccination contre la COVID-19 pour l’automne. Et puisque le SRAS-CoV-2 continue de muter, les autorités font face à plusieurs dilemmes. Voici six questions pour comprendre la situation.
Selon Benoît Barbeau, professeur au Département des sciences biologiques de l'UQAM et expert en virologie, il faut se préparer à plusieurs scénarios. On ne sait pas ce qui nous attend à l’automne, prévient-il. Tout peut nous surprendre. Omicron en a été un exemple flagrant.
D’abord, il faut prendre en compte le fait que, pour bien des gens, leur dernière dose remonte déjà à plusieurs mois.
Si le vaccin demeure efficace pour prévenir les complications sévères, il a néanmoins perdu une partie de son efficacité avec l’arrivée des nouveaux variants, dit André Veillette, immunologiste et chercheur à l'Institut de recherches cliniques de Montréal.
« C’est comme le rhume : un vaccin ne va pas te protéger à vie. Le type de protection immunitaire baisse avec le temps. »
De plus, on sait que 55 % des Canadiens n’ont pas reçu leur dose de rappel (troisième dose), qui est pourtant nécessaire pour faire face à Omicron.
Il faut aussi rappeler que les vaccins actuels sont basés sur la souche originelle du SRAS-CoV-2.
Or, depuis le début de la pandémie, il y a eu une évolution génétique substantielle du virus, et les chercheurs croient qu’il n’a pas fini de muter.
Si les variants Alpha et Delta possèdent des mutations génétiques proches de la souche originelle découverte en 2020, le variant Omicron est très différent.