Comment composer psychologiquement avec la désorganisation durant les fêtes?
Radio-Canada
La santé mentale de tous est mise à rude épreuve avec les nouvelles restrictions qui provoquent plusieurs changements de plan pour le temps des fêtes. Comment composer psychologiquement avec ces bouleversements?
La psychologue et conférencière Rose-Marie Charest répond à quelques questions.
Le bien-être psychologique, c’est à la rencontre entre ce qu’on est comme personne et ce qui se passe à l'extérieur de nous, notre environnement. Tout le monde ne vit pas la même chose actuellement. Les annonces d’hier [mercredi] ont été plus ou moins restrictives pour les individus selon leurs attentes, leur plan et leur projet. Tout le monde n’a pas la même sensibilité, degrés d’anxiété par rapport aux choses qu’on ne contrôle pas, indique-t-elle.
« La première chose, c’est qu’il faut reconnaître les différences d’une personne à l’autre. »
Donc, pour bien demeurer dans de bonnes relations avec des gens, il faut d’abord reconnaître que ça se peut que l’autre ne réagisse pas de la même manière que moi et que l’autre ait besoin d’une aide dont je n’ai pas besoin.
Notre besoin, c’est un besoin d’être en lien avec les autres. Évidemment, le lien dont on a le plus besoin, c’est de voir les gens et de pouvoir toucher les gens, on a été privé de ça par vagues. Il faut reconnaître qu’il y a quand même un manque et que ça peut nous fragiliser, mais il faut maintenir le lien par tous les moyens possible.
Le téléphone existe encore, on peut faire des appels virtuels, on peut écrire, on peut se parler, on peut faire quelque chose, un projet qui va un jour être mis en commun.
« L’important, c’est qu’on ait en tête que si les consignes font en sorte qu’on est plus isolé physiquement, ça ne veut pas dire qu’on est seul et qu’il n’y a pas des gens qui comptent pour nous et pour qui on compte. »
Il faut établir les priorités. Il est possible de faire une plus petite fête chez la mère et une plus petite fête chez le père. Les enfants de parents séparés, il faut se mettre à leur place, il faut les respecter. Il faut aussi être créatifs, il faut inventer des façons de faire qu’on n’avait pas avant. Ce dont l’enfant a le plus besoin c’est qu’on respecte son autre parent, mentionne M. Charest.