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Comment combler la pénurie de chauffeurs de poids lourds?
Métro
Fortement influencée par la pandémie, la formation de nouveaux chauffeurs de poids lourds est à la peine. Déjà aux prises avec une pénurie de personnel depuis une quinzaine d’années, l’industrie peine à former ses élèves et à répondre à la demande grandissante. Des changements sont réclamés par certains acteurs de l’industrie dans les écoles privées, alors que le ministère des Transports (MTQ) met en place des mesures pour pallier ce manque dans le public.
Présent dans le secteur du camionnage depuis plus de 30 ans, Lucianno Frezza fait partie de ces enseignants du privé qui a vu la demande augmenter de manière inquiétante depuis le début de la pandémie . Le directeur et propriétaire du centre de formation des véhicules lourds de Montréal souhaite tirer la sonnette d’alarme.
«L’import-export a explosé au Québec, l’industrie des poids lourds était déjà en manque de nouveaux chauffeurs, mais ça s’est accentué depuis deux ans », explique-t-il.
«Nous recevons au minimum trois appels par jour d’entreprises de transport ou de construction qui nous demandent d’urgence des gens capables de conduire leurs véhicules.»
Alors que les DEP professionnels croulent sous les demandes de formation, la présence des centres de formation de camionnage privés permettrait d’arrêter l’hémorragie, mais pour combien de temps?
«La complémentarité entre le public et le privé a toujours été essentielle pour former de nouveaux chauffeurs. C’est d’autant plus important de réglementer cette partie de l’industrie pour avoir une formation de qualité et la rendre attractive pour les élèves.»
Pour M. Frezza, la quarantaine d’écoles privées qu’on compte au Québec devrait suivre une réglementation établie par les instances gouvernementales afin de structurer ses programmes.