
Comment aborder la question de la vaccination avec nos proches Comment aborder la question de la vaccination avec nos proches
Radio-Canada
Il s’agit de membres de famille, des personnes qu’on aime. La première chose à dire, c’est qu’on ne veut pas que la discussion coûte des relations à long terme. On ne veut pas entrer dans une situation de conflit direct, qui va s'exacerber au point où les gens ne veulent plus se parler. La recherche empirique démontre que plus on est en conflit, moins on peut convaincre les gens. [...] La meilleure chose à faire, c’est de commencer la conversation avec de l’empathie, de l’acceptation et du respect, puis d’aller voir quelles sont les préoccupations de la personne non vaccinée et de voir comment on peut aider avec de meilleures informations et un soutien émotionnel.
Selon la professeure, la meilleure manière d’aborder le sujet est de dire qu’on veut que tout le monde soit en sécurité. On pose la question et si la réponse est non, on interroge, d’une manière très empathique sur le pourquoi. C’est à travers le pourquoi qu’on peut lancer une conversation non conflictuelle.
Chaque famille a sa propre zone de confort autour du risque. Si on a plusieurs personnes âgées ou des personnes avec un risque élevé, notre capacité de soutenir le risque des enfants non vaccinés à l’intérieur est plus bas. C’est à chaque famille d’évaluer. Si on n’est pas prêt à prendre ce risque, il faut l’expliquer avec empathie.
La professeure de l’Université de Montréal conseille de faire une autre proposition à la personne, comme une activité à l’extérieur. Il ne faut jamais utiliser le terme exclure ou rejet. Il faut parler d’une manière positive, de sécurité des personnes qui sont plus vulnérables, que les vaccins pour les plus petits arrivent. Il faut encadrer la conversation de manière positive, parler de solidarité et de protection.