Comme Airbus, Boeing voit la flotte mondiale d’avions doubler d’ici 2042
Radio-Canada
Boeing voit la flotte d'avions commerciaux doubler dans les 20 prochaines années, selon des estimations publiées en fin de semaine et légèrement supérieures en volume à celles de son concurrent Airbus.
Pour l'avionneur américain, 48 575 appareils seront en service en 2042, contre 24 500 l'année dernière. Cela nécessitera de produire, tous constructeurs confondus, 42 595 aéronefs, dont la moitié sera consacrée au remplacement des avions existants aujourd'hui et l'autre à la croissance nette.
L'Amérique du Nord absorbera 23 % de ces nouveaux avions, l'Asie-Pacifique 22 %, l'Eurasie 21 % et la Chine – à elle seule – 20 %.
Ces projections, publiées à la veille de l'ouverture du salon aéronautique du Bourget, près de Paris, s'inscrivent dans la lignée de celles de Boeing l'année dernière, quand la firme avait évoqué une flotte mondiale de 47 080 appareils en 2041.
Mercredi, Airbus avait dit tabler sur un besoin de 40 850 avions passagers et cargo neufs d'ici 2042, portant ainsi la flotte mondiale à 46 560 appareils, contre 22 880 au début de 2020.
Pour Darren Hulst, responsable du marketing commercial de Boeing, après la parenthèse de la COVID-19, qui a affecté la demande, nous passons de la période de reprise à un retour aux fondamentaux qui sous-tendent les voyages aériens depuis 60 ans.
Il a notamment évoqué le lien entre la propension à voyager et la croissance du PIB mondial, qui devrait selon lui atteindre 2,6 % par an, soit 70 % sur deux décennies, ce qui va faire entrer 500 millions de personnes dans la classe moyenne, davantage susceptible de voyager en avion.
Boeing pense en outre que les compagnies à faibles coûts vont continuer à se développer dans les 20 prochaines années et plus que doubler de taille, même s'il s'agira d'un rythme plus faible que lors des 20 dernières années, quand leur flotte a été multipliée par six.
La demande d'avions cargo devrait également rester forte, de l'ordre de 3,5 % par an, dépassant ainsi la hausse des échanges commerciaux internationaux, estimée à 3 % par an sur 20 ans, selon Boeing.