Commémorer les Opérations Dignité pour raviver la fierté
Radio-Canada
Les Opérations Dignité, qui se sont déroulées il y a une cinquantaine d'années, n’appartiennent pas seulement au passé. Une manifestation symbolique s'est tenue jeudi à Esprit-Saint pour les commémorer et rappeler que les luttes pour préserver les villages du Haut-Pays ne sont pas terminées.
Gildas Cimon, dernier président de l'Opération Dignité II, à Esprit-Saint, a participé à la mobilisation citoyenne il y a 51 ans.
« Heureusement que, dans ce temps-là, les gens se sont pris en main, parce que sinon, on n'existerait même plus. »
Les Opérations Dignité sont nées au début des années 1970.
Québec s'était alors doté d'un plan de réaménagement de l'Est-du-Québec, réalisé par le Bureau d’aménagement de l’Est-du-Québec (BAEQ), qui prévoyait la fermeture de nombreux villages considérés comme dévitalisés. Leurs citoyens se voyaient dans l’obligation de déménager en ville.
Ceux qui ont été déménagés mourraient d'ennui dans les HLM (habitation à loyer modique), se souvient Gildas Cimon. Et encore aujourd'hui, il faut continuer de se battre pour posséder notre petit coin de terre.
La mobilisation citoyenne a permis à de nombreuses communautés d'éviter ce sort.
Le soulèvement populaire des Opérations Dignité a marqué l'histoire du Québec, puisque ce projet de réaménagement était en fait un projet-pilote. S'il s'était avéré un succès, le gouvernement aurait pu étendre la formule à d'autres régions.
Pour plusieurs toutefois, la lutte pour préserver la vitalité de ces municipalités n'est pas terminée.