Combiner travail et école à 15 ans, c’est possible?
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À 15 ans, Aleeza est évidemment élève à temps plein. Petite particularité, elle est aussi sur le marché du travail depuis deux années. D’abord monitrice de camp de jour à 13 ans, elle est désormais vendeuse de pâtisseries chez Duc de Lorraine, à Côte-des-Neiges.
Ceci ne l’empêche pas d’adorer son travail, où elle estime qu’elle ne reçoit pas de traitement différent, malgré son jeune âge.
Si travailler à un tel âge n’est pas une réalité très répandue dans l’entourage d’Aleeza, il est difficile d’évaluer en nombre la quantité d’adolescents de 15 ans ou moins qui sont sur le marché du travail au Québec. On peut toutefois inférer une augmentation récente si l’on se fie aux données de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). De 2018 à 2021, selon la CNESST, le nombre de blessures subies par des moins de 16 ans sur un lieu de travail est passé de 85 à 203.
L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 établit quant à elle que 22% des élèves du secondaire avaient un emploi rémunéré.
Aleeza, qui prend plaisir à son emploi, ne travaille actuellement que huit heures par semaine. En limitant ses heures, elle réussit à bien allier la vie scolaire à son gagne-pain. Pour elle, l’école demeure cependant une priorité.
«L’été dernier, je travaillais cinq jours par semaine. Maintenant, avec l’école, je ne fais que les samedis», dit-elle.
Bien qu’au Québec, il n’y ait pas d’âge minimum légal pour travailler, l’emploi des moins de 16 ans est une pratique qui est légalement encadrée dans le but de ne pas nuire au parcours académique des jeunes. Par exemple, l’employeur doit s’assurer que son employé de 16 ans et moins soit à son domicile entre 23h et 6h. Il ne peut non plus exiger de celui-ci qu’il s’absente de l’école pour travailler.