
Collision mortelle en Montérégie: la victime était accro au nettoyant à clavier
TVA Nouvelles
Le conducteur qui est décédé après avoir roulé à tombeau ouvert sur un chemin de campagne à Saint-Théodore-d’Acton, en Montérégie, jeudi matin, avait quitté une semaine plus tôt une thérapie pour mettre fin à sa dépendance aux gaz dépoussiérants.
David Bergeron est «pas mal convaincu» que son frère Luc avait inhalé ce produit, utilisé comme une drogue aux effets euphorisants, avant de prendre le volant de sa Honda Civic.
L’homme de 36 ans devait se rendre à un rendez-vous avec sa copine, mais était en retard pour la rencontre.
Le résident de Drummondville aurait été aperçu en train de rouler à très haute vitesse sur la route 139, enchaînant les dépassements et les manœuvres dangereuses, selon nos informations.
«Je ne reconnais pas du tout mon frère là-dedans. Il ne faisait jamais de vitesse, respectait les limites. Il aimait ça être au volant», estime David Bergeron, 39 ans.
Luc Bergeron aurait percuté de plein fouet un véhicule récréatif qui arrivait en sens inverse, causant d’importantes blessures au couple de sexagénaires qui s’y trouvait. M. Bergeron n’a pour sa part eu aucune chance et est décédé sur le coup.
«Il a toujours été quelqu’un de très prudent, mais vers la fin il avait des petits problèmes personnels et ça lui a été fatal», estime David Bergeron.
C’est que Luc Bergeron était devenu accro aux gaz retrouvés dans les produits pour dépoussiérer les claviers d’ordinateur, facilement accessibles en vente libre et peu coûteux. Le difluoroéthane contenu dans ces pulvérisateurs de gaz comprimé est une substance euphorisante, mais toxique.
Cette drogue avait fait les manchettes au Québec il y a quelques années après qu’un adolescent de 14 ans est mort en inhalant le produit. Plusieurs autres jeunes avaient également été gravement malades.