Cohabitation intergénérationnelle: les jeunes ont besoin d’espaces
Métro
Les parcs de Saint-Léonard sont beaux et verdoyants, mais «pas pour les jeunes», conclut un projet de recherche sur la cohabitation intergénérationnelle dans l’arrondissement.
Dans une synthèse non finale du projet, que Métro a pu consulter, les jeunes expriment leur faible intérêt pour les parcs de l’arrondissement. Une vision qui diffère de celles des aînés et des adultes interrogés dans l’étude, lesquels s’avèrent satisfaits de ces espaces.
Le rapport fait également état de conflits mineurs entre générations qui s’expliqueraient par le manque d’espaces et d’activités conçus pour les jeunes.
Cette étude est le fruit d’une collaboration entre les organismes DOD Basketball et Respire et la chercheuse Hien Pham, de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Dans un groupe de discussion, 27 participants – aînés et jeunes – ont pu s’exprimer sur des photos d’espaces publics qu’ils avaient prises au préalable. Des entrevues avec des agents sociocommunautaires et des commerçants ont été menées ainsi que des observations.
Divers facteurs expliqueraient le manque d’intérêt des jeunes pour certains parcs: manque de certains équipements sportifs et récréatifs, absence d’espaces pour les activités libres, surutilisation des skateparks et terrains de basketball, et mauvais entretien des terrains de soccer.
Les jeunes pointent ainsi du doigt le manque d’accessibilité des parcs. Cela serait dû, d’après les chercheurs, à la «présence d’activités fédérées». À Saint-Léonard, il y a beaucoup de terrains sportifs, mais les horaires libres y sont limités, les clubs étant prioritaires.
Les résultats de la recherche résonnent avec les inquiétudes exprimées par de jeunes Léonardois quant à une potentielle conversion du bassin de rétention du parc Delorme en terrain de sport réglementé. Celui-ci est actuellement utilisé pour du soccer libre, une façon de prévenir la criminalité, selon des familles riveraines.