Climat toxique : UPEI ouvre la porte à de profonds changements
Radio-Canada
La direction et des membres de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard (UPEI) a eu lieu lundi, une dizaine de jours après la publication d’un rapport témoignant de la culture du travail malsaine au sein de l'institution. Ce moment d'échanges de plus de deux heures devait poser les bases d'une reconstruction au sein de l'établissement universitaire.
À la sortie de la rencontre, les émotions étaient partagées. Le soulagement, la frustration, l'inquiétude, se lisaient sur les mines des participants.
« Je ne peux pas dire que l'on a fait du vrai progrès, mais nous avions besoin de parler. C'est un début. Après, je ne sais pas si on a achevé quelque chose, mais il fallait le faire. »
Une réunion difficile pour de nombreuses personnes, à commencer par celles qui se sont exprimées face au conseil d'administration de l'institution.
Ashley Clark a été étudiante au début du siècle. Depuis 2010, elle travaille comme coordinatrice académique à l'université. Pour elle, les dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes.
C'est bon que cette conversation soit enfin commencée. C'est tard, mais cela commence enfin. Et c'est difficile à vivre, lâche-t-elle.
La tension est palpable dans les couloirs l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard. Mi-juin, un rapport explosif remis par la firme d'avocats Robin Thomlinson de Toronto faisait était d'un climat toxique au sein de l'institution.
Le document met en avant des cas de harcèlements sexuels, de misogynie, de racisme et d’intimation subis par des employés et des étudiants au cours de la dernière décennie.
Ce type de comportement serait le fait de professeurs, de membres du personnel et même d'étudiants contre d’autres camarades de classe.