Claudette et Michel Dion ont des mots durs envers le film Aline
Radio-Canada
Claudette et Michel Dion, la marraine et le parrain de Céline Dion, ont livré leurs impressions à chaud après avoir visionné Aline, le film de la réalisatrice française Valérie Lemercier où elle incarne Aline Dieu, un personnage inspiré de la chanteuse. Ils dénoncent un manque de recherche flagrant et le portrait peu flatteur de leur famille dépeint dans le film.
Je trouve que c’est un manque de recherche. Ils n’ont pas été authentiques partout, a affirmé Claudette Dionen entrevue avec Marie-Claude Julien, animatrice de l'émission Toujours un matin. Je n’ai pas entendu notre langue, je n’ai pas entendu nos racines et je n’ai pas reconnu maman. Notre vie est étalée partout à travers le monde [...], pourquoi avoir réinventé l’histoire?
« On est neuf filles, cinq gars dans la famille. Pourquoi t’as mis sept filles, sept gars? Pour que ce soit plus facile de faire quatorze? »
En plus des nombreuses erreurs factuelles, la marraine de Céline déplore que sa famille ait été dépeinte comme une bande plutôt rustre, qui manque de délicatesse.
On a l’air d’une gang de Bougon et moi je trouve que Céline a l’air d’une nounoune – elle a arrêté l’école et elle n’a pas d’intérêt pour rien. Mais ce n’est pas vrai, elle est brillante, travaillante, sensible, émotive, a-t-elle ajouté.
Il faut rappeler que Valérie Lemercier, qui interprète le personnage d’Aline Dieu en plus d’être réalisatrice du film, n’a jamais prétendu proposer une œuvre biographique factuellement exacte. Aline est plutôt une comédie dramatique largement inspirée de la vie de Céline.
Mais Claudette et Michel Dion n’ont tout de même pas digéré le film, comme ils l’ont expliqué à Julie Snyder sur le plateau de La semaine des 4 Julie mardi soir.
J’ai eu de la peine. Peut-être que le deuil de maman n’est pas fait, [...] mais ma mère n’a jamais parlé comme ça à René, puis Céline n’a jamais manqué de rien, a affirmé Claudette Dion d’entrée de jeu.
Céline mange n’importe comment et elle dégouline, puis elle vole du lunch, et maman vole du sucre dans les hôtels… Je capote! C’est pas ça, ça n’a jamais été ça