Claudette Commanda, première chancelière autochtone de l’Université d’Ottawa
TVA Nouvelles
Pour la première fois, Claudette Commanda, une femme autochtone, sera nommée chancelière de l’Université d’Ottawa.
Le 9 novembre prochain, elle succédera à Calin Rovinescu, dont le deuxième mandat se terminera à l’automne.
Première autochtone à ce poste, c’est également la troisième femme à exercer ces fonctions. Depuis la fondation de l’Université, il y a 174 ans, 15 personnes ont occupé ce siège.
«Non seulement cette nomination est pour moi un honneur, une fierté et une joie, mais elle montre aussi que le peuple algonquin a énormément à donner, et qu’il ne cesse de le faire. Cela compte pour beaucoup, et je me sens très honorée d’avoir été choisie pour ce poste », a déclaré jeudi via communiqué Mme Commanda.
Algonquine anichinabée de la Première Nation Kitigan Zibi Anichinabeg, Mme Commanda a consacré les 35 dernières années à faire la promotion des peuples des Premières Nations, de leur histoire, de leur culture et de leurs droits.
Elle a notamment enseigné à l’Institut d’études des femmes, à la Faculté d’éducation et à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa.
« Je suis ravi d’annoncer la nomination de Claudette Commanda, une membre de notre communauté dont la réputation n’est plus à faire. Mme Commanda continuera de mettre à profit son leadership, sa passion et sa sagesse dans toute l’Université, au bénéfice des peuples autochtones», a souligné jeudi le recteur et vice-chancelier, Jacques Frémont.
Au cours de ses études, Claudette Commanda a fondé une association étudiante des Premières Nations pour améliorer leur représentation sur le campus. Elle a également créé à l’Université un centre de ressources autochtones, aujourd’hui appelé le Centre de ressources autochtones Mashkawazìwogamig.
En 2017, Mme Commanda est devenue la toute première aînée en résidence à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa. Elle a aussi agi en tant que conseillère spéciale en matière de réconciliation auprès de la doyenne de la Faculté de droit. Qui plus est, elle est la première personne membre des Premières Nations à avoir été nommée au Bureau des gouverneurs de l’Université.