
Cinq faits à savoir sur le réchauffement du climat en Arctique, selon une écologue
Radio-Canada
À l’occasion d’un séminaire sur l’Arctique, organisé jeudi par la faculté de foresterie de l’Université de la Colombie-Britannique, l'écologue Isla Myers-Smith, de l'Université d'Édimbourg, expose cinq faits qu'elle juge importants sur les effets des changements climatiques en Arctique.
En l’espace de quelques années, les statistiques sur le réchauffement de l’Arctique ont évolué considérablement, selon Isla Myers-Smith.
Il y a quelques années, nous disions [que l’Arctique se réchauffe] deux fois plus rapidement que le reste de la planète, mais l'année dernière, certaines études ont démontré que le réchauffement se fait trois fois plus rapidement, et puis, en décembre [2021], quatre fois plus rapidement.
L’évolution du climat est donc plus facilement perceptible dans le nord que dans le sud, affirme la spécialiste de l’écologie : Les changements ont une ampleur beaucoup plus grande.
L'hiver de l'Arctique étant très long, les plantes se sont adaptées pour accomplir tous leurs cycles de vie en l’espace de seulement six à huit semaines.
L'un des changements que nous observons, c’est une période de croissance et de floraison plus précoce, et des plantes qui poussent plus vite dans ces températures plus chaudes.
Il peut également y avoir davantage de plantes dans le paysage de la toundra, donc certains endroits qui étaient auparavant des sols nus ont maintenant recouvert des plantes, constate la scientifique.
Les arbustes, notamment, prospèrent dans ces conditions différentes.
Ces changements touchant à la végétation peuvent entraîner un bouleversement pour les animaux qui dépendent de ces plantes.