Cinq choses à savoir sur la pénurie de main-d’œuvre
Radio-Canada
Avec le déconfinement cet été, les restaurateurs québécois ont dû faire face à un manque criant de personnel qui a eu des répercussions sur leurs opérations. Cette situation, plusieurs autres industries la connaissent déjà depuis un bon moment. Comment sommes-nous arrivés-là et comment y remédier?
Depuis des mois, des restaurants doivent fermer certains jours de la semaine, des entreprises fonctionnent au ralenti et plusieurs services sont réduits. L’hôtellerie, la restauration et le commerce de détail sont particulièrement touchés. Mais peu de secteurs sont épargnés par la pénurie de personnel : la santé, l’éducation, la construction et le secteur manufacturier, entre autres, y goûtent aussi.
C’est une réalité au Québec, mais aussidans le reste du Canada, où les entreprises peinent à pourvoir les postes vacants.
Aux États-Unis et en Europe, le portrait n’est guère plus rose.
Selon un sondage du cabinet de recrutement ManpowerGroup mené dans 45 pays, 69 % des employeurs ont dit avoir des difficultés à trouver du personnel. Les employeurs ont également signalé avoir des intentions d'embauche parmi les plus élevées depuis des décennies. C’est aux États-Unis, en Inde, au Canada, aux Pays-Bas, en France et en Irlande que ces intentions sont les plus élevées.
La pénurie de main-d'œuvre était là bien avant la pandémie. Depuis plusieurs années, dans les pays développés, les entreprises ont du mal à recruter.
Entre 2013 et 2019, la proportion d’entreprises européennes indiquant que la disponibilité de la main-d'œuvre était un facteur limitant la production a presque quintuplé dans la construction, quadruplé dans l'industrie et plus que doublé dans le secteur des services.