
Cinq choses à retenir des législatives britanniques
TVA Nouvelles
Les législatives au Royaume-Uni marquent un tournant avec le retour au pouvoir des travaillistes, qui mettent fin à 14 ans de pouvoir conservateur. Voici les cinq principaux enseignements de ces élections.
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Avec 412 sièges et une majorité sans appel, selon les résultats quasi définitifs, le parti travailliste (centre-gauche) revient en force.
Mené par Keir Starmer, ancien avocat de 61 ans qui va ainsi devenir premier ministre, le Labour a bénéficié à plein de la soif de changement des électeurs, faisant plus qu’effacer sa cuisante défaite d’il y a cinq ans.
Le parti a notamment récupéré de nombreuses circonscriptions désindustrialisées du nord du pays, ce «red wall» (mur rouge) longtemps considéré comme acquis, mais qui avait été attiré par les promesses du Brexit et les investissements vantés par l’ancien premier ministre conservateur Boris Johnson pour réduire les inégalités régionales.
Le Labour échoue de peu à atteindre le succès historique de Tony Blair en 1997 (418 sièges).
Le taux de participation en baisse, un peu inférieur à 60%, témoigne d’un manque d’enthousiasme accompagnant une victoire due plus au rejet des conservateurs qu’au programme travailliste ou à son chef, peu charismatique.
Le parti a par ailleurs perdu des sièges en raison de la concurrence de candidats indépendants qui ont axé leur campagne sur leur soutien aux Palestiniens. Le phénomène expose les tensions au sein de son électorat mais aussi de ses élus au sujet du conflit à Gaza, Keir Starmer se voyant reprocher un positionnement pour certains trop pro-israélien depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Choc dans la politique britannique: le parti anti-immigration et anti-système Reform UK a réussi à rafler quatre sièges.