Cinq bonnes nouvelles pour le Canadien au terme d’une saison misérable
Radio-Canada
Le Canadien tire un trait sur la pire saison de son histoire. Rien de moins. La nouvelle direction aura les mains pleines de dossiers encombrants dans les prochains mois et beaucoup de travail à faire pour relancer cette équipe. L’avenir n’est pas encore radieux, même si l’on peut certainement y voir quelques aspects positifs.
En toute transparence, on avait pensé faire la chronologie des malheurs du CH avant de se raviser. Le temps est pluvieux, le printemps se fait attendre, les mauvaises nouvelles affluent à travers le monde : honnêtement, qui a vraiment besoin de rejouer dans les plaies encore à vif et de dénombrer les malheurs bien trop connus de cette équipe en perdition?
Un exercice semblable à la fin de l’année 2021 avait eu de quoi saper le moral des plus optimistes. Concentrons-nous donc, une fois n’est pas coutume, sur les rayons de soleil qui percent tranquillement la grisaille de cette organisation, en dépit des nuages noirs en forme de gardien de but qui s’amoncellent encore à l’horizon.
Le Canadien a battu des records de médiocrité. Jamais n’avait-il accordé 300 buts dans une saison (317 cette année). Jamais n’avait-il perdu plus de 40 matchs en temps réglementaire (49). Une seule fois avait-il souffert d’un avantage numérique encore plus déficient (13,3% d’efficacité en 2018-2019 contre 13,7% en 2021-2022). Il n’avait pas connu une séquence de neuf défaites à la régulière depuis plus de 80 ans.
Depuis le conflit de travail en 2004-2005, cinq formations avaient atteint le triste plateau des 50 défaites en 60 minutes. Le CH les a presque rejoints. Son pourcentage de points récoltés de ,335 vient au 511e rang des 516 saisons recensées au cours de ces 17 années. Le Tricolore a accordé le premier but 52 fois. Il a donné cinq buts ou plus dans un match à 31 reprises.
On vous avait promis de bonnes nouvelles, dites-vous? Oui, voilà, on veut bien, mais il convient d’abord de brosser le tableau d’ensemble. Ça permet de se rappeler que, dans un pareil fiasco, elles ne peuvent être ni si bonnes ni si nombreuses.
En voici malgré tout.
L’évidence même. Le Canadien étant assuré de terminer la saison au 32e et dernier rang de la ligue, il s’arroge 25,5% des chances d’obtenir le tout premier choix de l’encan 2022, 18,8% de sélectionner au deuxième rang et 55,7% de repêcher troisième, soit son pire classement possible.
Il a choisi trois fois aussi haut lors des cinquante dernières années avec un succès, disons, mitigé. Doug Wickenheiser (1er – 1980), Alex Galchenyuk (3e – 2012) et Jesperi Kotkaniemi (3e – 2018) ont été les (pas si) heureux élus. Voilà une belle occasion de se reprendre. L’ennui est le suivant : les dépisteurs sont unanimes, il n’y a pas de talent générationnel dans le lot, pas de Connor Bedard (meilleur espoir pour 2023) en vue.