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Cinq ans de taule pour le fraudeur des chalets
TVA Nouvelles
Un fraudeur récidiviste de Laval a écopé de 60 mois de pénitencier pour avoir floué 197 personnes en leur louant un chalet ou une roulotte qui n’existait pas.
Kevin Goulet avait un modus operandi bien huilé: il ouvrait un site sur GoDaddy ou mettait des annonces avec de faux profils sur Facebook Marketplace et Kijiji à la recherche de vacanciers à escroquer.
L’homme de 30 ans créait ses publications avec des adresses bidon grâce à des photographies trouvées sur internet ou en utilisant des chalets et roulottes qui ne lui appartenaient tout simplement pas.
Il demandait ensuite un acompte d’environ 200$ à ceux qui souhaitaient louer les résidences. Quelques-uns lui ont même transféré jusqu’à 2500$ pour une location, selon le résumé conjoint des faits déposé jeudi au palais de justice de Saint-Jérôme.
«Je suis contente qu’il paie pour ce qu’il a fait. Mais il s’était déjà fait attraper [en 2017] et il a recommencé après. Ça m’inquiète qu’il récidive encore. Est-ce que c’est en prison qu’il va vraiment régler son problème?» s’est demandé Daphney Augustin en entrevue téléphonique.
Elle avait versé 700$ pour un chalet à La Conception, dans les Laurentides. Après avoir échangé quelques messages douteux avec le Lavallois, elle a tapé son nom dans le moteur de recherche Google pour finalement s’apercevoir qu’il était plutôt un fraudeur.
Car, avant même qu’il se fasse passer les menottes, Le Journal avait exposé son petit stratagème, en juin 2020. Plusieurs victimes avaient raconté comment leurs vacances avaient été gâchées en découvrant que la résidence qu’ils avaient réservée n’existait pas ou était habitée par son propriétaire légitime.
«J’ai su trois jours avant de prendre possession du chalet que j’avais affaire à un fraudeur, a confié Éric Champagne. Il était crédible, car il m’avait même envoyé un contrat de location.»
Floué de 200$, il estime que Goulet aurait «mérité plus que cinq ans d’incarcération», considérant qu’il avait des antécédents criminels. La sentence n’est pas suffisamment dissuasive, selon lui.