Chute des émissions de gaz à effet de serre à Edmonton
Radio-Canada
Le total annuel des émissions de gaz à effet de serre d’Edmonton a diminué de l’équivalent 2,5 millions de tonnes en deux ans, selon de récentes estimations de la Ville, qui se demande maintenant ce qui explique le phénomène.
Alors que la moyenne annuelle avoisinait les 18 millions de tonnes entre 2015 et 2018, elle s’est plutôt établie à 17,3 millions de tonnes en 2019 et 15,7 millions de tonnes, en 2020.
C’est excitant de voir qu’on a finalement atteint le pic et que le déclin des émissions est commencé, s’exclame la directrice à l’environnement et à la résilience climatique de la Ville, Chandra Tomaras.
Les données de 2021 devraient être publiées au début de 2022, précise-t-elle.
La Ville compile les données sur les émissions de gaz à effet de serre des combustibles fossiles, de la décomposition des déchets au dépotoir, des procédés industriels, des produits chimiques et de l’agriculture. Elle en déduit ensuite les quantités de gaz absorbées par la végétation.
Dans une politique adoptée en 2015, l'objectif avoué de l’administration municipale était de réduire ses émissions de 35 % par rapport à 2005 d’ici l’an 2035, en plus de réduire sa consommation d’énergie de 25 %.
La Ville a toutefois révisé sa stratégie en affirmant vouloir devenir carboneutre d’ici 2050.
La baisse des émissions de gaz à effet de serre coïncide avec l’adoption de l’état d’urgence climatique par la Ville, en 2019, mais Chandra Tomaras explique ne pas être en mesure de confirmer s’il y a bien un lien.
Nous tentons de comprendre ce qui contribue au phénomène, explique-t-elle. Parmi les autres facteurs qui pourraient expliquer la baisse des émissions, il y a la pandémie de COVID-19 et la transition vers le télétravail qui l’accompagne.