CHSLD Herron : où était le personnel du CIUSSS?
Radio-Canada
Comment se fait-il que des résidents du CHSLD Herron continuaient à mourir plusieurs jours après la prise en charge du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, le 29 mars 2020? Pourquoi le CIUSSS n’a-t-il pas appelé plus de personnel en renfort?
La coroner Géhane Kamel et les avocats des partis ont abondamment questionné Najia Hachimi-Idrissi, présidente-directrice générale adjointe du CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux, pour essayer de comprendre l’hécatombe qui est survenue à la résidence de Dorval, où 47 personnes sont mortes pendant la première vague de la pandémie de COVID-19.
Mme Hachimi-Idrissi a affirmé ne pas avoir de levier pour déplacer les ressources entre les hôpitaux et les CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée, notamment pour des raisons syndicales. Au départ, on fonctionnait avec du volontariat, s’est défendue Mme Hachimi-Idrissi, qui témoignait pour la première fois mardi, au palais de justice de Longueuil.
On a essayé toutes les possibilités pour aller chercher le personnel pour combler nos besoins, a-t-elle affirmé.
Dans la nuit du 10 au 11 avril, la présidente-directrice générale du CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux, Lynne McVey, a appelé la police, en présence de Mme Hachimi-Idrissi notamment. Elle venait de constater que le nombre de morts à la résidence depuis le 13 mars était de 31, et non de 13 comme déclaré au CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux par la résidence.
La coroner Kamel a paru surprise que le CIUSSS,CIUSSS, qui était impliqué à Herron depuis presque deux semaines, ne s’en était pas rendu compte avant.
Ce qui est choquant pour nous, c'est que des gens mouraient jour après jour, et personne n'a pensé consigner ces décès avant le 10 avril. Si j'étais une famille, je serais révoltée, a-t-elle affirmé.