CHSLD Herron : les plaintes ne sont pas une priorité, selon une témoin
Radio-Canada
Arrivée en décembre 2017 au CHSLD Herron, Marie Amzallag, dont le rôle était de traiter les plaintes et d’assurer le respect des droits des usagers, a tout de suite eu des difficultés à implanter des mesures pour se rendre accessible aux résidents. Son adresse courriel ne fonctionnait pas, par exemple.
En attendant, une boîte à plaintes et une affiche explicative ont été installées à la réception, a témoigné lundi l’ex-commissaire aux plaintes au palais de justice de Longueuil, lors de la dernière semaine d’audiences. Trois jours ont été ajoutés exceptionnellement pour faire la lumière sur les événements.
En février 2017, soit plusieurs mois avant son arrivée, les six membres du comité des usagers du centre ont démissionné en bloc, citant notamment l’insuffisance des soins et le manque de personnel.
Or, a demandé la coroner Géhane Kamel, où aboutissaient ses recommandations sans comité d'usagers? C'était pourtant sa responsabilité de savoir qui les recevait, a dit la coroner.
En l’absence de comité d’usagers, Mme Amzallag envoyait ses rapports annuels au directeur général du CHSLD Andrei Stanica, qui lui assurait qu’il les faisait suivre à la grande direction et au gouvernement du Québec.
Malgré une collaboration courtoise avec la direction du Herron, l’ex-commissaire aux plaintes affirme avoir eu de la difficulté à faire bouger les choses.
Elle n'a finalement reçu que deux plaintes, qui ne démontraient pas de problèmes importants, selon elle. J'ai compris que j'étais là parce que c'était une obligation, a témoigné Marie Amzallag, qui a travaillé à la résidence de Dorval jusqu’en mars 2020.