
CHSLD : Des documents manquent à la coroner au moment d’entendre Marguerite Blais
Radio-Canada
De retour d'un congé pour épuisement, la ministre responsable des Aînés Marguerite Blais s'apprête à livrer un témoignage important dans le cadre de l'enquête sur les décès en centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) durant la première vague de la pandémie. Mais il manquera quelques éléments à la coroner qui va l'interroger, a appris Radio-Canada.
Lorsqu’ils rédigeront leur rapport final, ces prochains mois, les enquêteurs du bureau du coroner vont s’appuyer sur les témoignages livrés ainsi que sur les preuves documentaires remises par le gouvernement.
Or, après avoir analysé la liste des pièces dans le cadre de l’enquête publique, nous avons découvert au moins une quinzaine de documents manquants, qui n'avaient toujours pas été remis, en date de jeudi, que ce soit par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ou par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), malgré des engagements qui remontent aussi loin que le mois de novembre.
Par exemple, il avait été convenu lors du premier témoignage de la sous-ministre adjointe responsable des Aînés au ministère de la Santé et des Services sociauxMSSS, Natalie Rosebush, qu’une copie des programmes de soins palliatifs pour les Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD visés par l’enquête serait transmise. Elle n'apparaît toujours pas dans les pièces.
Idem lors du témoignage de l’ex-ministre de la Santé, Danielle McCann, au sujet d'un document sur la ventilation d’une somme de 95 millions de dollars destinée aux Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD.
La facturation de la Régie de l'assurance maladie du QuébecRAMQ des médecins en Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD durant les premières semaines de la pandémie n’avait toujours pas été remise.
Dans le cadre d’une enquête publique, ce sont les avocats du Procureur général (ministère de la Justice) qui représentent les ministères tels que celui de la Santé.
La porte-parole du ministère de la Justice, Isabelle Boily, nous a précisé, jeudi soir, que certains des engagements souscrits par le Procureur général dans le cadre de l'enquête n’ont pas encore pu être complétés étant donné les démarches importantes requises pour les traiter.
« Nous donnerons suite à l’ensemble des engagements souscrits dans les meilleurs délais. »