
Choses Sauvages continue le défrichage musical sur son 2e album
Radio-Canada
Le groupe Choses Sauvages a lancé vendredi son deuxième album, Choses Sauvages II, trois ans après la parution de son premier opus. Moins poli, ce nouvel effort fortement influencé par la musique électronique laisse plus de place à l’expérimentation, sans le souci de faire court. Entrevue avec deux membres du groupe, Félix Bélisle et Marc-Antoine Barbier.
D’entrée de jeu, un petit cours Choses Sauvages 101 s’impose. Formé il y a plus de dix ans à Saint-Eustache, le quintette (qui évolue maintenant en tant que sextuor pour les concerts) a fait sa place sur la scène indépendante montréalaise avec ses prestations disjonctées qui finissent la plupart du temps en gros bordel, dans le bon sens du terme.
Le nom initial du groupe, Wild Things, était inspiré du roman jeunesse Where the Wild Things Are, de Maurice Sendak. C’est lors d’un concert dans un cégep anglophone que la formation a finalement décidé d’opter pour Choses Sauvages, après avoir été rebaptisée ainsi par quelques membres du public.
Après un microalbum en anglais, le groupe a choisi de chanter en français sur son premier opus, homonyme, lancé en 2018; un album qui était plus poli, comme un premier jet, une carte de visite, selon le chanteur et bassiste Félix Bélisle, joint par vidéoconférence en compagnie du guitariste Marc-Antoine Barbier.
Les autres membres de Choses Sauvages sont le claviériste Tommy Bélisle, le guitariste et claviériste Thierry Malépart et le batteur Philippe Gauthier-Boudreau. Charles Primeau, du groupe Foreign Diplomats, s’ajoute aux cinq membres fondateurs en tenant la basse lors des spectacles.
Bien que fiers de leur premier album, les membres de Choses Sauvages avaient envie de se donner plus de jeu pour le deuxième, sans se soucier d’un quelconque format radiophonique; un exercice facilité par la pause universelle imposée par la pandémie.
La durée des chansons dépasse souvent la barre des cinq minutes, et même des huit minutes sur le titre qui clôt l’album, Face D. Une pièce entièrement instrumentale si l’on exclut les phrases doucereuses chuchotées par un homme sur un disque de relaxation québécois de 1982, Détente subliminale volume 1 : Laissez la musique effacer doucement les tensions de la nuque, de la mâchoire, des yeux et du front.