Choisir entre une hausse de loyer de 40 % ou perdre son logement
Radio-Canada
Des locataires à Surrey, dans le Grand Vancouver, doivent choisir entre une augmentation de 40 % de leur loyer ou le risque d’être évincés, malgré le fait que la province a fixé la limite d'augmentation des loyers à 2 % cette année.
Le propriétaire de nombeux condominiums à Winsome Place Apartments a envoyé des lettres signées Winsome Place Apartments Management à ses locataires, les avisant de sa volonté d’augmenter les loyers pour faire face à la hausse des coûts d’opération comme les taxes et les services de déchets.
La lettre indique que le propriétaire mettra l’unité en vente si le locataire refuse l'augmentation, ce qui pourrait les forcer à déménager.
L'une des locataires qui ont reçu cette lettre, Linda De Gonzalez, vit dans son appartement depuis 2002. La femme de 70 ans explique qu’elle touche une pension de 2100 $ par mois et qu’elle en débourse 1014 $ pour son appartement de deux chambres à coucher.
Son loyer se trouve en dessous de la médiane pour un logement comparable à Surrey qui selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (Nouvelle fenêtre) s’établit à 1446 dollars par mois.
Dans sa lettre, le propriétaire demande à Linda De Gonzalez de payer 1450 dollars par mois, ce qui représente une augmentation de 42 %. Nous pouvons mettre votre unité sur le marché dès le 1er juillet 2023 si un accord n'est pas conclut, peut-on lire dans la lettre.
Estomaquée par la nouvelle, Linda De Gonzalez affirme qu’elle paiera probablement, mais qu'elle ne peut rien se permettre d'autre.
Cette année, la Colombie-Britannique a à nouveau fixé l'augmentation maximale des loyers à 2 %.
Selon l’avocat Robert Patterson du centre de ressources et de conseil aux locataires TRAC, il n’y a toutefois aucune indication que ce que fait le propriétaire est illégal.