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Choc à venir entre le Québec et les autres francos
TVA Nouvelles
L’immigration sauvera le français dans le reste du Canada : c’est l’espoir qui est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits, dans les communautés francophones hors Québec.
Mais selon Anne-Michelle Meggs, ancienne directrice au ministère québécois de l’Immigration, ces communautés et le Québec vont finir par se faire concurrence.
Comme c’est le cas dans le domaine des droits linguistiques, nous explique Mme Meggs, la dynamique canadienne, en définissant le Québec comme une « majorité, se trouve à opposer les deux groupes ».
Elle souligne par exemple qu’un programme fédéral, Mobilité francophone, crée « des privilèges pour les employeurs hors Québec qui embauchent des travailleurs étrangers temporaires francophones, mais [qui] ne s’appliquent pas aux employeurs du Québec ».
Un peu partout au pays, les communautés francophones cibles les immigrants de l’Afrique francophone, du Maghreb, du Liban, etc.
Des bassins similaires à ceux où le Québec tente de recruter. Le choc entre la Belle Province et les communautés francophones du reste du pays semble inévitable.
Il reste que durant mon séjour dans les provinces de l’Ouest, j’ai pu constater à quel point l’immigration est perçue comme une bouée de sauvetage.
C’était particulièrement vrai lors de l’Assemblée générale annuelle de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), rue Provencher, dans Saint-Boniface.
Nous étions le 12 octobre et dans la salle comptant quelque 300 personnes, la diversité est déjà bien présente : les « Néo-Franco-Manitobains » semblent clairement en majorité.