
Chemin Roxham : le N.-B. a accueilli 57 réfugiés et pourrait en accueillir le triple
Radio-Canada
Le Nouveau-Brunswick a reçu 57 réfugiés passés par le chemin Roxham ces derniers jours, selon Josie Marks, avocate et présidente du comité administratif de la Clinique des réfugiés du Nouveau-Brunswick. Les organismes comme celui de Mme Marks doivent donc mettre les bouchées doubles pour que tout soit en ordre.
Je pense que nous sommes en train de développer [les ressources pour les accueillir], assure-t-elle, en précisant que les réfugiés ont 45 jours pour présenter leur demande par écrit.
Mme Marks affirme qu’il s'agit d’un court délai et que l’aide juridique qu’offre sa clinique est d’une importance cruciale.
« Vous vous imaginez rentrer dans un pays étranger sans savoir quelqu’un. Peut-être vous ne parlez pas bien en anglais ou français. Vous ne connaissez pas le système juridique. Vous ne savez pas où vous allez coucher. Toutes ces choses. Puis, c’est aussi important de mettre ensemble votre dossier pour être certaine que vous avez tous les faits nécessaires pour que votre dossier va avoir du succès »
Mme Marks dit que sa clinique travaille en étroite collaboration avec plusieurs organismes, ainsi que la province et les municipalités, pour aider les réfugiés à se trouver un logement et un emploi, notamment.
Ces arrivées ne sont probablement pas les dernières, selon Mme Marks. Elle croit que le Nouveau-Brunswick recevra en tout 150 réfugiés, un net contraste avec la moyenne annuelle. D'après Mme Marks, la province en reçoit normalement 25 par année.
Cette forte hausse intervient alors que le Québec affirme depuis des mois qu’il ne peut accueillir les nombreux réfugiés qui entrent au Canada par un passage frontalier irrégulier à sa frontière avec l'État de New York. Selon le gouvernement fédéral, en 2022, quelque 39 000 personnes ont demandé l’asile au Québec en étant entrées par l’un des passages irréguliers, principalement par le chemin Roxham.
Les provinces de l’Atlantique sont ensuite engagées à accueillir plusieurs de ces personnes.
C’est vraiment excellent que le gouvernement du Nouveau-Brunswick a levé la main et a dit : "Oui, on va accueillir des gens ici. On a besoin. On a un manque de main-d’œuvre", dit-elle.