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Chefferie du NPD : l’heure tourne, Marit Stiles aura-t-elle des concurrents?
Radio-Canada
Les candidats à la chefferie du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l'Ontario ne se bousculent pas au portillon. À quelques jours de la date limite pour entrer dans la course, la députée Marit Stiles demeure la seule inscrite.
Le parti s'attire même les railleries du gouvernement Ford. Personne ne s'intéresse à leur course au leadership, personne ne s'intéresse à leurs politiques, a récemment lancé en chambre le ministre des Affaires municipales et du Logement, Steve Clark.
Les membres en règle du NPD qui voudraient briguer la direction ont jusqu’au lundi 5 décembre pour s’inscrire et doivent faire un dépôt de 55 000 dollars pour officialiser leur candidature. Ils doivent également recueillir 100 signatures au sein du parti.
Interrogé cette semaine sur le manque d’engouement pour la course, le chef intérimaire Peter Tabuns n’a pas voulu se prononcer. Il vous faudra demander aux gens, je ne veux pas spéculer. Il avoue qu’il préférerait voir une course à plusieurs, un souhait partagé par Marit Stiles, qui espère un débat d’idées.
Mais mon équipe et moi demeurons concentrées sur l’autre course à venir : il s’agit de bâtir notre mouvement pour défaire le gouvernement Ford en 2026, a-t-elle répété aux journalistes à Queen’s Park.
En date de vendredi, la députée de Davenport avait reçu l'appui de huit membres du caucus néo-démocrate, et de deux importants syndicats : le syndicat des Métallos et ATU, qui représente des travailleurs dans le secteur des transports en commun.
Aux dernières nouvelles, quelques-uns de ses collègues réfléchissaient encore à l'idée de se lancer, dont Sol Mamakwa, Chris Glover et Wayne Gates. M. Gates, député de Niagara Falls, a annoncé vendredi après-midi sur Twitter qu’il ne serait finalement pas candidat.
Pour Peter Graefe, professeur au département de sciences politiques de l’Université McMaster, ce peu d’intérêt peut envoyer un reflet négatif. Ça donne une certaine image qu’il n’y a pas de gros débats et qu’il y a peut-être une certaine pénurie de talents qui pourraient prendre ce poste de chef.
« Ça n’aide pas le parti de ne pas avoir ce genre de course, au niveau de sa visibilité publique. »