Cheapflation: le coût des aliments à bas prix en hausse de 34 % depuis 2018
TVA Nouvelles
Ceux qui grincent des dents devant les prix à l'épicerie ont une nouvelle raison de le faire. Le coût des produits bas de gamme a grimpé de 34% depuis 2018 contre seulement 22% pour les produits haut de gamme, prouve une nouvelle étude.
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«Ma blonde ne vient plus avec moi à l’épicerie. Elle ne fait pas attention aux prix et il faut vraiment s’en tenir à la liste», nous a raconté Ali, croisé dans un Maxi de Montréal la semaine dernière.
Le professionnel dans la trentaine ne venait pas ici, avant, il faisait toutes ses courses au même endroit. Depuis trois ans, Ali court les soldes aux quatre coins de la ville.
«C'est sûr qu'on s'en tient aux spéciaux. Pour le pain, je vais chez Tigre Géant au lieu de Metro, c'est deux fois moins cher», ajoute Monique Ferland, 72 ans, que Le Journal a croisé dans un supermarché Metro de la région métropolitaine.
Tous ces achats demandent du temps et des efforts, ce qui constitue un coût caché de l’inflation, remarque l’économiste Alberto Cavallo, de la Harvard Business School, dans une étude publiée au début du mois.
La cheapflation, un autre coût caché, est au centre de ses découvertes. Comme les gens achètent plus de produits à prix réduit, leurs prix augmentent encore plus vite que ceux des produits de marque, a-t-il réussi à prouver avec l’aide d’Oleksiy Kryvtsov, chercheur à la Banque du Canada.