Chauffeur d’autobus agressé: allégation d’attaque au fusil à clous
TVA Nouvelles
Un chauffeur d'autobus de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) a eu toute une frousse mardi matin quand un travailleur de la construction aurait tiré vers lui, avec son fusil à clous pneumatique. L'impact dans le pare-brise est d'ailleurs bien visible.
Les employés de l'entreprise Toiture Neuve déchargeaient les matériaux pour refaire une toiture. Comme le camion de livraison bloquait presque entièrement la rue, le chauffeur a demandé à ce qu'on le laisse passer. Le travailleur lui aurait alors dit de plutôt reculer.
Or, pour reculer avec un autobus, le chauffeur a besoin d'un signaleur pour être sécuritaire. C'est là que le ton a monté et que le travailleur aurait tiré en direction de l'autobus avec sa cloueuse pneumatique.
L'homme a été arrêté. «Il a été libéré sur place», a expliqué l'agent Luc Mongrain, porte-parole de la police de Trois-Rivières. «Il recevra une sommation à comparaitre, ce qui veut dire que monsieur devra se présenter au tribunal.»
Il pourrait être accusé de voie de fait armé.
Le frère du suspect et co-propriétaire de l'entreprise, Jean-François Matton, a cependant une autre version des faits. Selon lui, son frère a simplement lancé des clous.
«Il a pris une poignée de clous de 3 pouces et demi. Il les a lancés à force de bras vers l'autobus. C'est un geste qu'on condamne, on n’est vraiment pas d'accord avec ça», a-t-il témoigné.
Une théorie qui laisse perplexe le conseiller syndical du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Mario Fontaine. «S'il l'a lancé, je lui conseille de se lancer au lancer du poids aux Olympiques !»
Les gestes violents posés à l'endroit des chauffeurs d'autobus de la STTR semblent se multiplier. En novembre dernier, un d'entre eux avait été roué de coups par un usager. Le président de l'organisme, Michel Byette, lance un appel au calme.