Charles III au pays de Galles, avant la « veillée des princes » pour Élisabeth II
Radio-Canada
Charles III s'est rendu vendredi au Pays de Galles, dernière étape de sa tournée de nouveau roi au Royaume-Uni, à trois jours des funérailles nationales de sa mère Élisabeth II où sont attendus des centaines de dirigeants du monde entier.
Deux policiers ont été poignardés vendredi matin tôt dans le centre de Londres, une agression qui n'est pas traitée comme un acte terroriste par les autorités, mais qui a fait encore monter la tension autour du défi sécuritaire et diplomatique que représente la cérémonie prévue lundi matin dans l'Abbaye de Westminster.
Face à l'immense affluence, l'accès à la file d'attente pour voir le cercueil de la monarque à Westminster a été suspendu vendredi matin au moins pendant six heures, a annoncé le gouvernement. Le temps d'attente était monté à 14 heures.
Près d'une semaine après avoir été proclamé roi, Charles III poursuit sa longue série d'engagements officiels, et achève à Cardiff une tournée dans les quatre nations constitutives du Royaume-Uni (Angleterre, Écosse, Irlande du Nord et Pays de Galles), où il a participé avec la reine consort Camilla à un service religieux, avant une réception prévue avec des représentants politiques locaux.
Hasard du calendrier, le 16 septembre est aussi le jour où le Pays de Galles célèbre le prince rebelle Owain Glyndwr, dernier prince de Galles effectivement Gallois, qui en 1400 s'était soulevé contre le roi d'Angleterre.
Le nouveau roi, qui fut lui-même prince de Galles de l'âge de 9 ans à la semaine dernière, n'arrive d'ailleurs pas en terrain conquis.
Une pétition protestant contre la transmission du titre – pour certain un symbole d'oppression anglaise – au nouvel héritier du trône William plutôt qu'à un Gallois a recueilli plus de 27 000 signatures.
Une manifestation anti-monarchie est prévue devant le château de Cardiff. Le premier ministre du Pays de Galles Mark Drakeford a estimé sur la BBC que ce n'est pas la semaine pour que ce débat refasse surface, même si les gens ont le droit de manifester.
Vendredi matin, plusieurs centaines de personnes étaient aussi présentes devant le château, espérant apercevoir et saluer le souverain.