Charge frontale du gouvernement Legault contre le maire Marchand et le projet de tramway
TVA Nouvelles
La lune de miel entre le gouvernement Legault et le maire Bruno Marchand est officiellement terminée. «Ce n’est pas le maire de Québec qui va dicter l’agenda du conseil des ministres», a répété le ministre François Bonnardel, en confirmant les conditions à rencontrer pour donner le feu vert à la poursuite du projet de tramway.
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Lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale, le ministre de Transports ne s’est pas gêné pour reprocher au maire de Québec, Bruno Marchand, d’avoir déclaré récemment que ce n’est pas «pour les gens de Portneuf [...], de Château-Richer [ou de] de Saint-Apollinaire» que la Ville de Québec veut construire un tramway.
«Moi, a répliqué M. Bonnardel, j'ai une vision globale, puis je veux que le maire ait la même vision que moi, O.K ?!»
En chambre, le ministre des Transports en a rajouté une couche en accusant le maire Marchand d’avoir «oublié» le «concept de vision régionale» auquel tient le gouvernement Legault.
À cette première condition, requise pour que les décrets attendus par la Ville de Québec soient adoptés le 6 avril, M. Bonnardel en a confirmé deux autres : celles de réviser la part des dépassements de coûts assumés par le gouvernement fédéral, et celle de reculer sur le concept de rue partagée sur René-Lévesque.
«Écoutez, il y a une condition générale qui est l'acceptabilité des gens de Québec», a commenté pour sa part le premier ministre François Legault.
«Si les gens de Québec disent : "la voie partagée sur René-Lévesque, ça n'a pas de bon sens les impacts que ça va avoir sur le boulevard Laurier et sur la Grande Allée", bien je pense qu'il faut [...] écouter les citoyens de Québec», a ajouté M. Legault.