Charest maintiendrait les ententes libérales sur les garderies avec les provinces
Radio-Canada
Contrairement à l'ex-chef conservateur Erin O'Toole, Jean Charest conserverait les accords fédéral-provincial sur le financement des garderies, a-t-il confié vendredi après-midi à CBC, le réseau anglais de Radio-Canada.
Cette initiative est importante [et] doit être adaptée aux besoins de chaque province quant à la manière dont elle souhaite fournir ces services, a déclaré le candidat à l'émission Power & Politics.
Au Québec par exemple, [l'instauration des centres de la petite enfance] a été assez importante, a-t-il relaté. Ça nous a permis d'augmenter substantiellement le taux de participation des femmes au marché du travail, ce qui est vraiment nécessaire avec une population vieillissante et moins de travailleurs.
À son arrivée à l'Assemblée nationale, en 1998, Jean Charest avait été réticent vis-à-vis des centres de la petite enfanceCPE, créés sous le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard. Je trouvais que ça coûtait beaucoup d'argent, a-t-il admis.
Or, le résultat net a été une augmentation de la productivité, une augmentation des revenus familiaux, une réduction de la pauvreté, voire une augmentation du taux de natalité, a souligné l'ex-premier ministre du Québec.
Le programme national de garde d'enfants des libéraux – dont les premières ententes ont été signées l'été dernier, à la veille des dernières élections fédérales – a fait grand bruit en 2021.
Le Parti conservateur du Canada (PCC), alors dirigé par Erin O'Toole, promettait de l'abolir et de le remplacer par des allocations envoyées directement aux familles. C'était d'ailleurs la principale source d’économies de son cadre financier.
La formation doit maintenant reconsidérer cette position, croit Jean Charest. L'exemple québécois, selon lui, suffit à comprendre le bien-fondé du programme.
« Nous devons avoir la capacité en politique d'apprendre de ces choses-là, non? Je veux dire, au lieu de simplement scander des slogans, donner la réplique et réciter des phrases toutes faites. [...] Vous devez être capable de regarder la situation dans son ensemble. »