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Charest comme Trudeau père
TVA Nouvelles
Lorsqu’il est passé en politique québécoise en 1998, Jean Charest a publié un livre biographique intitulé «J’ai choisi le Québec» (Éditions Pierre Tisseyre).
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On peut affirmer depuis hier que ce titre était mensonger. Charest a toujours choisi le Canada.
Lorsque, à LCN, Mario Dumont lui a lancé: «C’est votre vrai rêve, être premier ministre du Canada», Jean Charest a ni plus ni moins acquiescé.
S’il est devenu chef du Parti libéral du Québec et, plus tard, premier ministre du Québec, c’était, expliquera-t-il dans l’entrevue, à cause d’un «contexte» bien particulier. Une sorte de concours de circonstances.
Rappelons ce «contexte». C’est celui des lendemains du référendum de 1995. Lucien Bouchard, devenu premier ministre du Québec en 1996 après la démission de Jacques Parizeau, est au faîte de sa popularité. Un troisième référendum est possible et le Oui pourrait le remporter. Ça prend un sauveur. À tout prix.
La pression sur Jean Charest est extrême. Car tous se souviennent à quel point il fut efficace dans le camp du Non. Alors que le chef libéral Daniel Johnson fils fait, devant Bouchard, pâle figure.
Dans le cadre de l’enquête Mâchurer, qui a été récemment fermée sans accusations, les policiers de l’UPAC ont tenté de savoir si Charest, lorsqu’il était chef conservateur fédéral, avait reçu un «pont d’or» pour qu’il troque le bleu fédéral pour le rouge « provincial ».Cette théorie demeure mystérieuse. En janvier 2016, lors d’un témoignage aux policiers, le sénateur conservateur Léo Housakos évoque une « rumeur » de collecte d’un important montant d’argent, dans le monde des affaires fédéraliste, pour aider Charest à prendre sa décision.