![Charest était pour le «visage à découvert»](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/Antoine_Robitaille_chronique8d25592f-119e-4baa-bf67-2826b6fdb68e_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=0&w=940&h=529&width=1200)
Charest était pour le «visage à découvert»
TVA Nouvelles
Pourfendre la laïcité à la québécoise (donc à l’européenne) est un automatisme dans la course conservatrice.
L’attitude de réserve à l’égard de la loi 21, adoptée sous Scheer et O’Toole, a été abandonnée.
Au contraire, il fait bon de se déchaîner contre celle-ci et tout ce qui peut lui ressembler.
Le candidat Patrick Brown dénonce la loi québécoise sans relâche. Il a financé sa contestation à même l’argent public de la ville dont il est le maire, Brampton. (Un geste sans doute illégal au demeurant.)
Brown condamne aussi son propre parti qui, à l’ère Harper, en 2011, avait adopté une directive afin que les cérémonies de citoyenneté se fassent à visage découvert.
Ce faisant, il attaque son adversaire Pierre Poilievre, qui avait soutenu la directive. En 2015, la Cour fédérale avait conclu qu’Ottawa ne pouvait interdire les niqabs lors de l’assermentation des nouveaux citoyens.
Poilievre n’ose plus soutenir publiquement l’ancienne directive. D’autant plus que dans son équipe, deux membres qui avaient travaillé à la concevoir ont offert leurs excuses publiques à ce sujet !
Pour les conservateurs aujourd’hui, combattre ce type de mesure semble être une sorte de passage obligé afin de reconquérir les communautés immigrantes.
Jean Charest a choisi de ne pas faire exception. Sur le plateau de Mario Dumont, le 10 mars, il a soutenu avoir refusé, lorsqu’il était premier ministre du Québec, la recommandation de Bouchard et Taylor, en 2008, de proscrire les signes religieux chez les agents de l’État en autorité.