Chaos au Stade de France : le ministre Darmanin reconnaît ses torts
Radio-Canada
Gérald Darmanin a reconnu mardi qu'il aurait fallu agir autrement dans le fiasco de la finale de la Ligue des champions le 28 mai.
Est-ce que le Stade de France aurait pu être mieux géré? La réponse est oui. Est-ce que j'ai une part de responsabilité? La réponse est oui, a déclaré le ministre de l'Intérieur sur RTL.
Je m'excuse bien volontiers (auprès de) tous ceux qui ont subi cette mauvaise gestion, a-t-il ajouté, en direction des supporteurs de Liverpool aspergés de gaz lacrymogène par la police ou agressés et volés et des partisans du Real Madrid.
Gérald Darmanin s'est félicité que les trois dernières rencontres sportives organisées dans l'enceinte, dont la finale du Top 14 vendredi, n'aient fait l'objet d'aucune difficulté.
J'ai pris des dispositions qui ont changé profondément (l'organisation de) la préfecture de police autour du Stade de France, a-t-il dit, soulignant avoir doublé les moyens qui manquaient sans doute (pour) lutter contre la délinquance.
S'il y a quelque chose qui s'est mal passé au Stade de France, c'est la lutte contre la délinquance, a insisté le ministre qui, le soir de la finale, avait rejeté la faute sur les supporteurs de Liverpool venus sans billet ou avec de faux billets.
Interrogé sur la responsabilité du préfet de police Didier Lallement et sur son avenir, Gérald Darmanin a déclaré ne jamais faire de punition ad hominem, mais peut-être que dans le secret de mon bureau il existe des changements.
La question des personnes viendra après, le préfet de police a fait son travail ce soir-là, mais il est certain qu'on a un changement d'organisation à faire, ça ne veut pas dire évidemment que l'on doit s'en prendre à telle ou telle personne, a-t-il conclu.