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Chantier du REM: les commerçants du centre-ville exaspérés
Le Journal de Montréal
Le chantier de construction pour une station du Réseau express métropolitain (REM) au centre-ville de Montréal suscite l’exaspération des commerçants qui ont vu leur chiffre d’affaires être affecté.
C’est particulièrement l’apparence du chantier qui est mise en cause parce que les murets de béton sont couverts de graffitis et le chantier est à découvert puisqu’il n’y a pu de bannières pour le cacher. Elles ont dû être retirées à cause du vandalisme.
«C’est littéralement une verrue sur l’expérience client au centre-ville. C’est presque quotidien, les plaintes qui rentrent dans notre bureau en lien avec le chantier du REM», s’indigne Glenn Castanheira, directeur général de la Société de développement commercial (SDC) du centre-ville de Montréal.
Le problème, selon M. Castanheira, c’est que les communications sont difficiles avec les responsables de chantiers.
De plus, la SDC s’explique mal pourquoi le REM n’a pas fait une œuvre d’art publique, comme pour sa station de Mont-Royal.
«Qu’ils fassent ce qu’ils ont fait à Mont-Royal. Mais ici, où le pied carré commercial est littéralement le plus cher au Québec, la moindre des choses, c’est de s’assurer qu’ils investissent un tout petit peu pour habiller leurs chantiers», dit-il.
Les pertes financières sont catastrophiques pour certains commerçants, dont le propriétaire du Sports Experts sur Sainte-Catherine, qui a vu son chiffre d’affaires diminuer de 30% en raison du chantier.
«Quand on s’installe au milieu d’un centre-ville, que ce soit à Paris ou à Montréal, il faut tenir compte de notre environnement et il faut aider les gens autour de nous, et pas juste faire notre chantier et s’en moquer comme de l’an 1940», déplore Paul-André Goulet.
Marie-Michelle Harvey, une employée de la boutique Aveda, aussi située sur Sainte-Catherine, constate la même chose.