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Changements climatiques : des Inuits du Labrador répertorient les routes blanches
Radio-Canada
Des Inuits du Labrador répertorient les routes blanches qui disparaissent en raison des changements climatiques. Les habitants de Makkovik, une communauté côtière du Labrador, en sont les témoins.
Ces résidents avaient l’habitude de se déplacer depuis leur ville vers Cape Strawberry au nord, vers des îles plus au sud, sans trop se faire de souci.
La glace sur la mer de Hopedale, Makkovik, Postville et d’autres villes servait autrefois à se déplacer et à chasser.
Tout ça a changé depuis quelques années. Depuis 20 ans, la glace sur la mer a cédé assez fréquemment en hiver, explique Barry Andersen, qui est le dirigeant (angajukKâk) de la communauté inuite. Il faut vraiment faire attention aux conditions de glace, à la direction des vents, à des détails de ce genre si on doit se déplacer.
Il s’agissait d’un trajet direct pour se rendre aux camps ou à aller à la chasse au phoque ou au canard au printemps, ajoute Barry Andersen.
L’hiver dernier, pour la première fois de mémoire d’homme, aucune motoneige n’aurait pu se rendre à la pointe de Ford’s Bight en sécurité. Les temps changent.
Afin de consigner ces changements, des cartes géographiques immenses ont été étalées dans les centres communautaires de Makkovik, Nain et Postville, afin que les aînés et détenteurs de savoir puissent y tracer les tracés des routes qu’ils empruntaient et détailler à trois chercheuses de l’Université Dalhousie, les changements observés au fil des ans.
Breanna Bishop, May Wang et Katrina Anthony ont visité diverses communautés pour améliorer la compréhension des changements climatiques.
Elles se sont aussi rendues à Rigolet et Hopedale en 2019 avant que la pandémie ne les oblige à prendre une pause.