Chambre des représentants: une élection sans fin au Congrès américain
Le Journal de Montréal
Chaque fois, le rituel est le même. Une série de candidats, de discours, un long décompte des votes... et, toujours, le lapidaire «aucun "speaker" n'a été élu». Prononcé par la greffière de la Chambre américaine des représentants, il rappelle à tous le chaos dans lequel cette institution a glissé depuis mardi.
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Dans cet hémicycle sans fenêtres, éclairé de spots jaunes, les votes se suivent et se ressemblent, donnant l'étrange impression d'un jour sans fin.
Bottes de cow-boy
Installés au fond de l'hémicycle sous une horloge qui illustre si bien la lenteur d'un processus d'ordinaire si fluide, une vingtaine de trublions conspirent.
Membres de la frange la plus conservatrice du parti républicain, ces trumpistes ont promis de tout faire pour empêcher le ténor Kevin McCarthy d'accéder au perchoir, paralysant de fait toute la procédure.
Pour tenter de convaincre ces électrons libres de rentrer dans le rang, de nombreuses tractations se font dans les galeries adjacentes à l'hémicycle, d'où les élus déboulent essoufflés pour annoncer leur vote le moment venu.
Dans les rangs républicains, où l'immense majorité veut mettre fin à cette fronde, l'impatience se faisait sentir au dixième tour - et troisième jour - d'un vote dont l'issue est tout sauf certaine.