Château Dubuc : qui paiera pour ramasser les débris?
Radio-Canada
Le Château Dubuc, à Chandler, a succombé aux vagues générées par la tempête Fiona, samedi. Alors que les débris du bâtiment patrimonial s’étendent sur les berges, son propriétaire estime que le fédéral doit s’impliquer pour faire le ménage. De son côté, le maire de la Ville, Gilles Daraîche, rappelle que le propriétaire avait la responsabilité de protéger les installations qui menaçaient de prendre la mer depuis déjà plusieurs mois.
Le propriétaire du bâtiment patrimonial estime que la balle est dans le camp d’Ottawa. Comment voulez-vous que je nettoie? Tous ces résidus-là ne sont même plus sur mon terrain. Ils appartiennent au gouvernement, la plage est au gouvernement, plaide Michel St-Pierre.
Celui-ci affirme avoir investi tout son argent pour tenter de sauver le bâtiment qui doit son nom à Julien-Édouard-Alfred Dubuc, l'un des plus grands industriels francophones du 19e siècle au Québec.
« Moi, je n’ai plus un sou, j’ai tout mis ici depuis 25 ans. À mon âge, je suis obligé de travailler encore à plein temps. »
En entrevue avec Radio-Canada dimanche, le maire de Chandler, lui, ne voyait pas les choses du même œil. Gilles Daraîche estime que le bâtiment aurait pu être démoli avant qu’il ne s’écroule sur les berges.
L’élu indique que le propriétaire des lieux a récemment reçu une mise en demeure de la Ville l’exhortant à protéger le bâtiment datant de 1916. Celle-ci faisait suite à de nombreux pourparlers depuis 2018 au cours desquels il lui a été demandé de sécuriser les lieux en prévision du pire. Il aurait peut-être dû le faire, note le maire.
« Je pense que le premier fautif, c’est le propriétaire. »
C’est très triste de voir ça, mais par contre, c’était très prévisible. Si nous on s'y attendait, le propriétaire également, s’y attendait, a-t-il ajouté lundi matin à l’émission Bon pied, bonne heure lundi matin.
Gilles Daraîche rappelle que le Château Dubuc est une propriété privée et craint que l’intervention financière de la Ville dans ce dossier ne crée un précédent. Si on contribue pour le Château Dubuc, il y a des gens qui vont venir cogner à notre porte. […] Il faut être prudents dans ces dossiers-là, on n’est pas responsables de tous les bâtiments de la Ville de Chandler.