Cette équipe ontarienne veut se faire un modèle pour le soccer au Canada
Radio-Canada
Le soccer progresse à la vitesse grand V au Canada. Ce n'est pas un secret. L'équipe nationale féminine a gagné l'or aux derniers Jeux olympiques à Tokyo, l'équipe masculine s'est quant à elle qualifiée pour la première fois en 36 ans pour la Coupe du monde et les villes de Toronto et Vancouver ont été confirmées, pas plus tard que jeudi, parmi les villes hôtesses pour le Mondial 2026.
Quand Julian de Guzmán songe à cette ère grandiose qui ne fait que débuter pour le soccer canadien, il affiche un large sourire.
L'ancienne gloire de l'équipe nationale, désormais âgée de 41 ans, n'a pas ses souliers de soccer aux pieds. Vêtu d'un complet décoré d'une épinglette aux couleurs de sa toute nouvelle équipe, il est là pour parler affaires, et plus précisément du Simcoe County Rovers Football Club qu'il a lancé cette année dans la League1 Ontario, un circuit semi-professionnel qui correspond à la troisième division de la hiérarchie du soccer canadien.
Si l'on considère les quatre ou cinq prochaines années en termes d'investissement dans le sport, je pense que c'est le moment idéal pour se lancer, dit-il en entrevue à Radio-Canada sur le terrain de soccer du Collège Georgian, à Barrie.
« L'attention et le soutien, tout est là. Nous devons juste continuer à faire croître le sport pas seulement ici [en Ontario], mais partout au Canada. »
De Guzmán a commencé à caresser le rêve de posséder sa propre équipe quand il se sut dans les derniers milles de sa carrière, en 2014. Il voulait mettre son empreinte sur un club, faire les choses comme il croyait qu'elles devaient être faites pour faire avancer le soccer où il a grandi, en Ontario, et ultimement, partout au pays.
Il s'est d'abord engagé avec le Fury d'Ottawa dans la North American Soccer League (NASL) en tant qu'entraîneur et directeur général quand il a accroché ses crampons en 2017. Puis, il s'est investi dans une autre équipe de League1, le 1812 FC aussi à Barrie, avant de s'en retirer pour revenir à la charge avec le Rovers FC cette année, une équipe dont il a finalement le plein contrôle.
C'est un ami à moi, qui est agent, qui me disait qu'un jour nous pourrions faire ça et le faire à notre manière. Et, quand je dis ''à notre manière'', c'est en se basant sur mon expérience en tant que joueur outre-mer, raconte-t-il.
Parce que la philosophie de de Guzmán repose majoritairement sur le partage de connaissances. Pour aider à former la prochaine génération de joueurs de soccer, mais aussi d'entraîneurs et de gérants, il estime que tout le monde doit profiter des leçons qu'il a tirées de sa carrière de 20 ans qui l'a vu jouer dans certains des plus grands championnats d'Europe, en France, en Allemagne, en Espagne et en Grèce.