Ces déchets nucléaires qui pourraient menacer l’eau potable de Montréal
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L’autorisation potentielle de la construction d’un site de déchets nucléaires aux abords de la rivière des Outaouais inquiète la communauté avoisinante, mais elle pourrait aussi poser des problèmes pour l’eau potable de Montréal.
La Commission canadienne de sûreté nucléaire doit déterminer si le projet est conforme ou non. Les Laboratoires Chalk River, un centre de recherche nucléaire, souhaitent construire un dépotoir à Deep River, en Ontario. Le site est situé aux abords de la rivière, et donc très près du Québec. Si elle est approuvée, la décharge géante mesurera 18 mètres et contiendra un million de tonnes de déchets radioactifs et de déchets dangereux.
Les citoyens craignent que les déchets radioactifs se rendent à l’eau.
Même en petites quantités, consommer des produits radioactifs peut être excessivement dangereux.
«Le site, sur le flanc d’une colline, est entouré sur trois côtés par des zones humides qui se déversent dans la rivière des Outaouais, à un kilomètre de là. La nappe phréatique se trouve à quelques centimètres sous la surface à cet endroit et le substratum rocheux est très fracturé», prévient la porte-parole de l’Association des propriétaires de chalets de Old Fort Wiliam, Johanna Echlin.
Si les craintes de l’Association se confirment, le projet pourrait poser un risque pour les municipalités qui tirent leur eau potable de la rivière des Outaouais. Le même risque plane sur celles, comme Montréal, qui pompent leur eau potable du fleuve.
Une partie des déchets nucléaires demeurerait radioactive pendant des milliers d’années. Le hic, c’est que la décharge dans laquelle ils seraient situés pourrait se détériorer en quelques centaines d’années, craint le Ralliement contre la pollution radioactive.