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Ces bâtiments fantômes de Rimouski
Radio-Canada
Certains semblent laissés à l’abandon, d’autres semblent entre deux vies, en attente d’une nouvelle vocation… Qu’advient-il des nombreux édifices au centre-ville de Rimouski, qui témoignent de l’histoire de la ville? Tour d’horizon de ces bâtiments à l’avenir incertain.
Construit en 1910, l’ancien manège militaire de Rimouski, aussi appelé l’Arsenal, a été déclaré excédentaire en 2012 par le ministère de la Défense nationale. Par courriel, sa porte-parole assure de la sensibilité du ministère face à ce type de bâtiments à valeur historique. La Défense nationale dit procéder actuellement à son évaluation globale, en vue d’un transfert ou d’une vente éventuelle.
Des travaux de diligence raisonnable requis dans le processus de dessaisissement d’une propriété sont en cours, indique-t-on. Les propriétaires disent avoir amorcé, en parallèle, des consultations auprès de différents groupes, dont la Ville de Rimouski. De telles démarches peuvent prendre plusieurs années, souligne la porte-parole du ministère, pour faire un choix éclairé quant à l’avenir du bâtiment.
L’édifice a été désigné comme « édifice fédéral du patrimoine reconnu » en 1991.
Cité patrimonial en novembre 2021, l’ancien couvent de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire abritera éventuellement des logements, des bureaux, une résidence privée pour aînés et une garderie de 80 places… mais quand?
L’organisme à but non lucratif Serviloge a de grands projets pour l’édifice, qui appartient toujours aux religieuses. Les promoteurs prévoient reconvertir le bâtiment et construire un nouvel immeuble sur le terrain arrière, pour loger, à terme, environ 400 personnes : 44 logements complets seraient aménagés dans le couvent, et 100 autres dans la construction neuve, selon la présidente de Serviloge, Francine St-Cyr. Une RPA de 63 chambres serait également intégrée au vieux bâtiment, s’ajoutant aux 60 chambres déjà existantes dans le centre de soin adjacent.
L’OBNL attend toutefois que les gouvernements provincial et fédéral confirment des bonifications au financement qui lui avait déjà été accordé, pour couvrir l’explosion des coûts de construction. Serviloge pourra alors procéder à l’achat du bâtiment, et entamer les travaux.
Il est maintenant connu que l’ancienne École d'agriculture, devenue la Résidence Lionel-Roy, est vouée à la démolition. La propriétaire, la Société immobilière GP, a confirmé à Radio-Canada, dans les dernières semaines, son intention de détruire l’édifice construit en 1925.
À part la démolition de l'édifice, GP dit, pour le moment, ne pas avoir d’autre projet pour ce terrain du 83-85, rue Saint-Jean-Baptiste Ouest. L’éventualité d’en faire un stationnement ne ferait pas partie des plans. Aucune demande récente de permis de démolition n’a été déposée à la Ville de Rimouski, et un projet de remplacement doit être proposé avant qu’une demande de démolition au centre-ville ne soit considérée. La Résidence Lionel-Roy ne bénéficie d’aucun statut de protection.