Certains vélos électriques interdits dans les centres de vélos de montagne de Québec
Radio-Canada
La popularité grandissante des vélos électriques force les centres de vélos de montagne de Québec à tracer une ligne claire pour leurs usagers. Seuls les vélos de « classe 1 » dotés d’une limite de vitesse et d’un moteur « pédalier » sont acceptés dans les sentiers de l’alliance Québec Vélo de montagne.
La réglementation était déjà existante à l’échelle provinciale, mais elle a en quelque sorte été déterré par Québec Vélo de montagne qui regroupe les centres Sentiers du Moulin, Empire 47, Massif de Petite-Rivière-Saint-François, Mont-Sainte-Anne et Vallée Bras-du-Nord.
Car ces dernières années, les boutiques de vélos ont eu peine à répondre à la demande pour des vélos de montagne à assistance électrique. Plusieurs ont donc commandé leur vélo en ligne, sans toujours savoir ce qu’ils achetaient.
On a vu toutes sortes de vélos arriver sur le marché, dont des vélos où, en plus de l’assistance électrique, tu as un accélérateur sur le guidon. Tu n’es plus obligé de pédaler, relate le coordonnateur du vélo de montagne au Mont-Sainte-Anne, Alexandre Lemerise.
Résultat, de plus en plus d’usagers se présentent dans les centres de Québec et se voient refuser l'accès aux pistes. Car la traction exercée par ces vélos électriques non réglementaires abîme les sentiers et la vitesse atteinte par les utilisateurs sans pédaler pose un problème de sécurité.
Dans le but de clarifier cette zone grise entre vélo électrique et vélos à assistance électrique, Québec Vélo de montagne rappelle les deux critères essentiels pour avoir accès aux pistes.
D’abord, le vélo doit être de classe 1, c’est-à-dire être doté d’une limite de vitesse de 32 km/h. L’assistance électrique cesse dès que cette vitesse est atteinte.
Ensuite, le moteur électrique doit être situé à même le pédalier, ce qui procure une assistance propulsive dosée selon la pression exercée sur les pédales. Les vélos moteur-roue ne font pas cette distinction-là et ça devient dangereux pour l’utilisateur, précise Laurie Roberge, coordonnatrice générale de Québec Vélo de montagne.
« On veut surtout éviter la déception des utilisateurs qui vont acheter ces vélos-là en pensant pouvoir venir dans nos sentiers et qui finalement se font dire en arrivant qu'ils ne peuvent pas. »