Centre régional de radio-oncologie : début des traitements palliatifs, mais pas curatifs
Radio-Canada
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) espère desservir jusqu’à 500 patients de la région par année, soit la majorité des cas de cancer qui nécessitent des traitements de radio-oncologie.
Le CISSS-AT a inauguré, lundi en fin d’après-midi, le Centre régional de radio-oncologie à l'hôpital de Rouyn-Noranda. Des citoyens de la région peuvent maintenant y recevoir des traitements palliatifs pour apaiser et soulager les douleurs et symptômes associés à leur cancer.
Ceux ayant besoin de traitements curatifs, qui visent l’élimination de tumeurs et la guérison de leur cancer, devront patienter, puisque ces services de radiothérapie devraient être déployés progressivement au courant de l’année 2023.
Les traitements du bassin, comme la prostate et le rectum, des seins et des poumons ainsi que des traitements combinés avec de la chimiothérapie seront ainsi graduellement ajoutés en fonction de la capacité des équipes, assure Évelyne Grenier-Ouimette, directrice générale adjointe aux programmes de santé physique généraux et spécialisés et directrice des soins infirmiers.
L’ouverture officielle, initialement prévue pour les premiers mois de 2022, avait été reportée en raison du manque de technologues en radio-oncologie.
Ce nombre de 500 patients à traiter engloberait la majorité des cas de cancer qui nécessitent des traitements de radio-oncologie, selon Caroline Roy, présidente et directrice générale du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue. Près de 400 citoyens de la région se déplaceraient annuellement à l’extérieur pour être soignés en radiothérapie.
Notre équipe est neuve et s'approprie l’équipement, mais elle est aussi incomplète. Nous sommes encore en recrutement de technologues spécialisés en radio-oncologie. Nous devons commencer progressivement. Sachant que ce sont souvent les gens qui suivent des traitements palliatifs qui choisissent de ne pas aller à l'extérieur, c'est à eux que nous avons pensé en premier, indique Mme Roy.
La PDG rappelle que 40 % des Témiscabitibiens qui ont un diagnostic de cancer reçoivent un traitement de radiothérapie. Ce nombre atteint 51 % à l’échelle du Québec. Elle espère que l’ouverture du Centre régional permettra de réduire graduellement cet écart.
L'établissement de Rouyn-Noranda constitue le centre de radio-oncologie le plus éloigné des grands centres urbains au Québec.