Cellulaire à l’école: Québec «n’a pas changé grand-chose»
TVA Nouvelles
Un enseignant du Centre-du-Québec estime que les élus doivent aller plus loin en ayant le courage d’interdire les téléphones cellulaires dans les écoles secondaires de la Belle Province.
Étienne Bergeron, enseignant à l’école secondaire Monique-Proulx, à Warwick, s’est récemment réjoui de voir l’Ontario serrer la vis aux téléphones cellulaires dans les classes. Le père de quatre enfants a aussi noté qu’une école secondaire du Connecticut, aux États-Unis, était parvenue à interdire le cellulaire.
Il estime que Québec doit saisir l’occasion d’emboiter le pas en interdisant complètement l’usage de ces appareils dans les écoles.
Étienne Bergeron a d’ailleurs constaté que la décision de Québec d’interdire le cellulaire dans les classes, depuis le 31 décembre, a eu peu d’impact.
«Honnêtement, ça ne change pas grand-chose, a-t-il dit. Essentiellement, c’était déjà comme ça dans les salles de classe. Il y avait des mesures déjà en place par la majorité des enseignants.»
M. Bergeron insiste sur l’importance d’agir pour que les écoles soient des lieux d’apprentissages sains pour les étudiants. Chaque semaine, il en apprend davantage sur les effets néfastes des écrans pour le développement des enfants. Québec doit éviter de se mettre la tête dans le sable, selon lui.
«Ça prend le courage de dire non, a-t-il tranché. C’est construit et c’est vendu pour être addictif. C’est sûr qu’en faisant ce changement-là, il va y avoir des faces de babounes et des appels de parents mécontents, mais ça ne me dérange pas. On a fait des choix sur la malbouffe dans les écoles et c’est la même chose en tant que société. Ça prend aussi du courage d’accompagner nos jeunes avec la technologie.»
«Plus ça va, plus on hypothèque les jeunes et on ne peut pas tolérer ça comme société», a-t-il ajouté.
Étienne Bergeron croit que l’éducation et la sensibilisation sont la clé du succès.