Ce n’était pas un signal extraterrestre, mais une interférence humaine
Radio-Canada
La nouvelle avait fait grand bruit en 2019, lorsque des astronomes associés au projet Breakthrough Listen avaient annoncé la détection d’un intrigant signal provenant de Proxima du Centaure, l'étoile voisine la plus proche du Soleil située à une distance d'un peu plus de quatre années-lumière.
Certaines des caractéristiques de ce signal enregistré par le radiotélescope de l'Observatoire de Parkes en Australie laissaient à penser qu’il pouvait s’agir d’une technosignature extraterrestre.
Or, des analyses poussées menées depuis sa détection montrent aujourd’hui que ce signal ne proviendrait pas de Proxima du Centaure et qu’il n’a rien d’extraterrestre.
Il semble plutôt qu’il s’agisse d’un artefact d'interférence terrestre provenant de technologies humaines, ont annoncé dans un communiqué les responsables du projet Breakthrough Listen qui tentent depuis 2015 de détecter des signes d’une vie intelligente extraterrestre.
Deux articles, publiés dans Nature Astronomy (Nouvelle fenêtre) (en anglais), traitent à la fois de la détection du signal et du processus d'analyse des données. Ces études doivent permettre de déterminer qu’il s’agit d’un résultat de type faux positif.
Le résultat de ces études montre que la quête de civilisations au-delà de notre planète est maintenant un domaine de recherche sérieux et rigoureux de la science expérimentale, ajoute dans le communiqué Yuri Milner, fondateur de Breakthrough Listen.
L'équipe scientifique de Breakthrough Listen est dirigée par l’astrophysicien Andrew Siemion de l'Université de Californie à Berkeley.