
Casse-tête au sujet du drapeau canadien en berne, à l’approche du jour du Souvenir
Radio-Canada
La cheffe nationale de l'Assemblée des Premières Nations affirme qu'il doit y avoir un autre geste symbolique pour reconnaître le génocide des enfants autochtones si le Canada veut hisser son drapeau en l'honneur des soldats tombés au combat.
RoseAnne Archibald a déclaré que les suggestions à ce sujet seront discutées lors de la réunion de l'exécutif de l'organisation cette semaine, ajoutant que les chefs nationaux inuits et métis doivent également faire part de leurs commentaires.
Des questions sur ce qu'il faut faire avec le drapeau national ont fait surface à l'approche du jour du Souvenir, une occasion pour laquelle il est traditionnellement mis en berne en hommage aux soldats morts en servant le Canada.
Les drapeaux de la Tour de la Paix sur la colline du Parlement et d'autres édifices fédéraux sont en berne depuis la fin mai.
Toutefois la Légion royale canadienne a annoncé son intention de hisser le drapeau au Monument commémoratif de guerre d'Ottawa le 11 novembre avant de le mettre en berne immédiatement après.
Le premier ministre Justin Trudeau a demandé la mise en berne du drapeau national après que la Première Nation Tk'emlups te Secwepemc eut annoncé qu'un radar à pénétration de sol avait détecté ce que l'on pense être les restes de 215 enfants autochtones dans un ancien pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique.
Quelques semaines plus tard, la Première Nation Cowessess près de Regina a révélé avoir trouvé 751 sépultures anonymes, incitant les dirigeants autochtones et de nombreux Canadiens non autochtones à réitérer leurs appels pour qu'Ottawa aide à rendre justice aux survivants des pensionnats.