Casino de Montréal: à l’approche du Grand Prix, les employés accélèrent les négociations
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Dénonçant des conditions de travail peu enviables et des salaires insuffisants, les employés du casino de Montréal se sont dotés d’un mandat de grève de cinq jours qu’ils pourront utiliser au «moment opportun».
Cette manœuvre, votée à 91% par le personnel, survient à quelques semaines de la tenue du Grand Prix de Montréal, au cours duquel l’établissement de jeux connait une fréquentation record. Celui-ci se trouve sur l’île Notre-Dame, au même titre que le circuit Gilles-Villeneuve, sur lequel des bolides vrombiront.
Les salariés entendent utiliser la compétition de Formule 1 comme levier pour mettre un coup d’accélérateur dans des négociations amorcées en juin 2022 qui «piétinent».
Notons que le personnel concerné comprend notamment les employés de la sécurité, du service à la clientèle et de la restauration. Étant affiliés à un syndicat différent, les croupiers n’interviennent pas dans le cadre de ces négociations.
«Loto-Québec se pavane partout en disant avoir enregistré des profits records cette année. C’est le temps d’en faire profiter les employés qui, eux, s’appauvrissent à cause de l’inflation », affirme le président de l’unité des travailleurs de sécurité du Casino de Montréal, Riccardo Scopelleti.
Les employés réclament une augmentation correspondant à la hausse du coût de la vie, ainsi qu’un dollar supplémentaire par heure. Ils soulignent qu’une bonification de leurs revenus permettrait non seulement d’améliorer l’attraction et la rétention de la profession, mais aussi de soutenir leur pouvoir d’achat, «dans le contexte économique actuel».
Selon la CSN, Loto-Québec aurait réalisé des profits de 805,3 M$ sur la période 2022-2023.