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Casier judiciaire pour avoir aidé un proxénète
TVA Nouvelles
Un jeune homme sans antécédents devra maintenant traîner un casier judiciaire pour avoir aidé un proxénète à influencer sa victime en l’appelant à 36 reprises en 14 jours.
En condamnant l’accusé de 22 ans la semaine dernière, le juge Marc-Antoine Carette a envoyé un message à ceux qui seraient tentés de contrevenir à des ordonnances de la cour pour convaincre des victimes vulnérables de retirer leur plainte.
« Le respect d’une condition imposée par la cour prend tout son sens ici. Une telle condition permet aux victimes et témoins de cheminer librement et sans pression dans le cadre du processus judiciaire », a dit le juge.
Il a ainsi refusé à Billy Lapierre une absolution, une peine privilégiée lorsqu’on parle de « gestes ponctuels, irréfléchis et de courtes durées ». Or, ce n’est pas le cas ici, a noté le juge.
À l’automne 2019, l’accusé a joué l’entremetteur entre un proxénète et sa victime. Tommy Agnant-Perreault, qui venait de purger de la prison pour avoir exploité une jeune femme, était de nouveau derrière les barreaux pour l’avoir forcée une fois de plus à se prostituer. Il lui était interdit d’entrer en contact avec sa victime.
Grâce à Lapierre, qui a organisé des conférences téléphoniques à trois, Agnant-Perreault a pu parler 36 fois en 14 jours à la jeune femme, pour la convaincre de retirer sa plainte.
La dernière fois qu’ils se sont parlé, c’est le jour de l’enquête sur remise en liberté du proxénète, durant laquelle la victime a chamboulé l’audience en demandant de retirer sa plainte.
Pour le juge, il est clair que Lapierre savait qu’Agnant-Perreault était accusé de proxénétisme et que la victime était une « personne vulnérable ».
« Malgré tout, M. Lapierre aide [Agnant-Perreault], non pas une fois, mais 36 fois. Le résultat est le suivant : la victime se rétracte devant la cour », a déploré le juge.